Aspects de la vie quotidienne à Detroit

Detroit est la capitale administrative du Michigan depuis la déclaration d'indépendance de l'état le 7 Octobre 2034. La population de la ville et de son agglomération en 2041 s'élève à cinq millions d'habitants.
La démocratie n'y est plus qu'un lointain souvenir : Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire ne dépendent plus que d'un unique organe, le parti Unity, Order et Progress, élu à la tête de l'état le 29 juillet 2036. L'instauration de ce régime totalitaire se justifie par le décret de l'état de guerre contre la criminalité et le terrorisme. Lorsque le Parti se vit octroyer les pleins pouvoirs par plébiscite populaire, il s'engagea à les rendre au peuple une fois la stabilité revenue dans le Michigan. Quatre ans plus tard, l'UOP est toujours et plus que jamais installé à la tête de l'état. Hermétiquement closes, les frontières ne laissent filtrer que peu d'informations sur ce qui se déroule sur son territoire. Entrant ou sortant, nul n'est habilité à franchir les frontières sans une autorisation spéciale attribuée par le gouvernement.

Au sommet de cette hiérarchie, Carmen Fergusson est la Dirigeante Principale du Michigan. Personnalité charismatique, elle est le visage et le cœur de l'UOP. Elle en est aussi la première théoricienne. Surnommée la Grande Mère du Michigan par les médias, elle est aussi bienveillante dans ses allocutions publiques qu'elle est intransigeante dans ses prises de décisions.


Le Parti se fait un devoir d'exercer un contrôle rigoureux sur toutes les facettes de la vie de ses citoyens.

La Milice : Organisation vouée au maintient de l'ordre publique. Son corps armé fait office de police aux méthodes violentes et directes, considérées comme nécessaires dans une nation menacée par le chaos. Elle comprend également un important détachement d'espions chargés de surveiller la population par tous les moyens à leur disposition, toujours dans le seul but d'assurer la sécurité de la nation.

Le Haut Tribunal : Composé d'importants cadres du Parti, le Tribunal se charge de faire respecter les lois édictées en jugeant principalement des affaires de haute trahison : La sentence est la mort, sans aucune possibilité de remise.

Le Conseil de Censure : Organisme en charge d'interdire toute œuvre jugée dissidente ou contraire à la morale publique. Internet, l'une des principales cibles du Conseil de la Censure, est étroitement surveillé.

Le syndicat d'État : Unique syndicat des travailleurs du Michigan. Si sa médiatisation est importante, son influence reste très faible dans la vie quotidienne des citoyens.

Detroit General Media : DGM est l'unique organisation de presse du Michigan. Il est le premier outil d'expression du pouvoir et assure la fonction de propagande. DGM regroupe le bouquet restreint des chaines de télévision, dont la principal chaine d'informations du même nom, les stations de radio et la presse écrite.

Centre Scientifique de White Borough : Les laboratoires de White Borough jouissent d'un budget presque illimité. Leurs recherches sont déterminées par le Parti qui assure la formation des scientifiques.


Si l'on devait ne retenir qu'un seul mot pour décrire l'atmosphère régnante dans les rues de Detroit, ce serait la Peur. Cette peur est omniprésente et activement entretenue par la DGM où chaque bulletin d'information se fait un devoir d'exposer quotidiennement les dangers planant au dessus de la ville : menaces terroristes, risques d'une nouvelle épidémie, développement du réseau mafieux, agressions sur civiles... Tout est judicieusement orchestré pour que l'état de guerre soit maintenu à son niveau d'alerte. Au cours de certaines périodes où cette menace indéfinie est déclarée à son plus haut niveau (variant entre deux et dix jours par mois), un couvre-feu est imposé à la ville : Nul n'est autorisé à circuler dans ses rues entre 22h et 5h à moins d'être pourvu d'une autorisation spéciale.

La peur est aussi largement dirigée vers la communauté des mutants. Les mutants représentent environ 2% de la population de la ville, soit près de 100 000 individus. Originellement, cette diabolisation médiatique trouve ses racines dans la crainte du Parti vis à vis de ces êtres dotés de pouvoirs ; Ne pouvant tous les contrôler, un climat raciste fut instauré à leur encontre : Aucun mutant n'est autorisé à circuler sans sa carte d'identité. Il leur est interdit d'exercer une profession libérale sans autorisation, et l'union avec un humain est prohibée car leur anomalie est héréditaire. Une grande majorité d'entre eux est donc logée dans un quartier de la ville qui leur est réservé, Harford District, nul ne peut échapper à cette règle sans autorisation. S'il leur est toutefois encore permit de circuler librement, ils subissent souvent la persécution des milices et la méfiance de la société.
Le Spectr'Eye est un dispositif électronique servant à détecter la nature des mutants. Présenté sous la forme d'une sorte de pistolet, il est en possession de nombreux miliciens : Appliqué contre la peau, il prélève une minuscule goutte de sang et l'analyse. Le résultat s'affiche par l'allumage d'un voyant vert pour les humains et les hybrides, et d'un voyant rouge pour les mutants.


Tous les citoyens sont nantis d'un numéro de matricule faisant partie intégrante de leur identité. Celui des humains commence par la lettre H, celui des mutants par M. Les hybrides en revanche ne sont identifiés que par leur matricule d'humain, leur existence relevant toujours du secret d'État. Les mutants ne s'étant pas faits recensés auprès des autorités conservent également leur numéro de matricule d'humain.